La Salle Cortot invite souvent au voyage… tous les registres musicaux y sont présentés. La salle fait naturellement comble. Mais prochainement, la Salle Cortot va toucher du doigt l’âme de Liszt. De prime abord on se dit qu’un concert de Liszt va être donné… mais le moment est plus fort encore… il s’agit de l’âme de ce compositeur qui s’éveillera sous les doigts de Nicolas Stavy… oui, de l’âme, car on trouvera ce soir-là, au cœur de la scène de Cortot, un piano « miraculeux ». Il a survécu à plus d’une centaine d’années de tourments, il a traversé de moments magiques, des guerres, des désastres. Il a finalement été recueilli par la famille Steingraeber et sort très rarement… une apparition de ce piano est une fête en soi… en effet, Liszt a donné des cours ce bel instrument… Il a composé plusieurs de ses morceaux… il s’est donné corps et âme sur ce clavier qui a vu ses mains aller et venir avec le génie qu’on lui connait…
La Salle Cortot a rendez-vous avec une forme de renaissance. Nicolas Stavy aura pris soin de se préparer. Il s’agit de remonter dans le temps, trouver les bonnes tonalités. Donner toute la puissance à cet évènement en mettant tout son art à faire revivre un instant ce « piano de Liszt ». Exceptionnel ou rare diront certains passionnés… on dira que c’est plus fort encore… c’est de l’ordre de l’impalpable, du symbolique et du très rare… il y a du beau dans ce moment musical… Ce soir-là il fera nuit déjà, Stavy ne s’appartiendra plus, il fera corps et âme avec ce piano mythique… Il jouera du Liszt évidemment, mais aussi du Chopin, Schumann, Debussy. Une nuit spéciale, un piano qui sort de « son musée protecteur » pour retoucher à l’extase du public… ce soir, là, Stavy orchestrera cette magie, si rare, si poétique… Laissons Nicolas Satvy avoir le mot de la fin « Le 9 octobre, dans la belle salle Cortot, particulièrement adaptée à cette occasion, j’aurai le grand plaisir de retrouver l’un des derniers pianos ayant appartenu à Liszt : un Steingraeber de 1870 dans un état de conservation étonnant, instrument au medium-aigü inouï. Cet instrument viendra spécialement de Bayreuth»…
En attendant, le 9 octobre, Stavy est en train de remonter le temps, il s’adapte à cette heure aux fonctionnements d’un piano d’un autre siècle…
